I met Alain a few years ago after he contacted me to meet to talk about my pinhole cameras. Since then we meet up regularly to have a beer and talk photography, go shooting or try out some new technique in the darkroom . He’s extremely knowledgeable on conventional and alternative processes and after 50 years still has a child-like fascination with photography and experimention with the medium.
I’ve included his original words and added an english translation along side. Enjoy!
(click images for larger view)
Pourquoi vous tirez au sténopé ? / Why do you shoot pinhole?
Faire du sténopé c’est remettre en question notre démarche de photographe classique. Cela permet d’aller à l’essentiel sans aucun artifice de materiel ou de post production digitale.
Pinhole calls into question the approach of a classic photographer. It allows you to reach the essence without any hardware or digital post-production trickery.
Juste une boîte, un trou et du film… Avec l’âge et l’expérience, j’ai travaillé beaucoup de sujets avec différents matériels de prise de vue, du tout petit ou très grand format argentique. Mais le sténopé m’offre la possibilité d’explorer des pistes inconnues ou plutôt de retrouver mes yeux d’enfant…
Just a box, a hole and some film… With age and experience, I have worked on many subjects with different equipment, from very small to very large film formats. The pinhole camera offers me the possibility of exploring unknown avenues or rather finding my childhood eyes again…
Qu’est-ce que tu aimes là-dedans ? / What do you like about it?
Souvent les artistes et plus particulierement les photographes ont un ego assez démesuré, beaucoup de“pho(faux)tographes” n’ont jamais entendu parler du Stėnopė par manque de culture. Pour d’autres c’est plutôt la peur de ne pas voir ce que l’on photographie, etc. Le Stėnopė c’est sortir de sa zone de confort, d’avoir une approche plus frugale, plus poétique, refuser la perfection et espérer obtenir des “accidents heureux”.
Often artists and more particularly photographers have quite excessive egos, many “fauxtographers” have never heard about ‘Pinhole’ due to lack of culture. For others it’s more fear not to see what we are photographing, etc. ‘Pinhole’ means getting out of one’s comfort zone, to have a more frugal, more poetic approach, to refuse perfection and hope to obtain “happy accidents”.
Pratiquer le Stėnopė c’est peut-être ne plus rien avoir à prouver à soi et aux autres : la “slow
photography” en quelque sorte…Le sténopé devrait être obligatoire dans les écoles de Photo.
Practicing Pinhole is perhaps no longer having anything to prove to oneself and to others: the “slow photography” in a way…The pinhole camera should be obligatory in Photo schools.
Où tirez-vous ? / Where do you shoot?
Une vie de photographe c’est souvent quelques minutes (l’addition des de centièmes de
seconde…) le Stėnopė par ses poses longues me permet d’allonger ma vie ! Donc, pour
répondre à votre question je fais des photos n’importe où dès que la lumière me le permet.
A photographer’s life is often only a few minutes (the sum of the hundredths of seconds…) ‘Pinhole’ with its long exposures allows me to extend my life! So to answer your question – I take photos anywhere the light allows me.
Utilisez-vous plusieurs caméras ou une seule par sortie ? / Do you use many cameras or just one per outing?
Lorsque je fais une session photo je ne prends qu’un seul appareil en général. Je me dis, aujourd’hui allons découvrir la vie en 6×6, ou bien en 6×9, ou encore en plus grand en 4×5, en 5×7…
When I do a photo session I generally only take one camera. I tell myself, today let’s discover life in 6×6, or in 6×9, or even larger in 4×5, in 5×7…
Parlez-nous de vos appareils photo sténopé. / Tell us about your pinhole cameras.
Je suis un manuel, plutôt un ingénieux qu’un ingénieur Et j’adore donc fabriquer moi-même mes appareils, sans plan et à l’inspiration… J’utilise donc mes propres boîtes, du canister au 8×10. Il y a quelques années j’ai rencontré James, nous étions voisins et nous sommes devenus des amis. Il m’a fait l’honneur de me prendre un peu comme testeur de ses nouvelles créations et l’utilisation de ses modèles est juste du grand plaisir ! Beauté, efficacité et simplicité en quelque sorte, tout est extrêmement bien étudié. Et, cerise sur le gâteau on voit très distinctement les numéros des vues dans les fenêtres de ses caméras ! Je n’ai pas besoin de faire de publicité à James, mais très souvent les gens
m’interpellent pour me demander qui fabrique ces jolis objets.
I’m someone that works with their hands, more of an ingenious than an engineer and so I love making my cameras myself, without a plan and by inspiration… I use my own cameras, from the canister to the 8×10. A few years ago I met James, we were neighbors and we became friends. He did me the honor of using me a bit like a tester of his new creations and using his models is just great fun! Beauty, efficiency and simplicity in a way, everything is extremely well thought out. And, cherry on the cake we can see clearly the frame numbers through the windows of his cameras! I don’t need to advertise James, but very often people call out to me to ask me who makes these pretty objects.
(Don’t get Alain started on the barely visible frame numbers printed on modern films).
Quelles pellicules préférez-vous ? / What film stocks do you prefer?
Je n’ai pas particulierement de préférence, comme je travaille essentiellement en noir et blanc j’aime la Foma en moyen format car on distingue bien les numéros des vues dans la fenêtre rouge… Souvent je charge du film rapide 400 iso car travailler au sténopé sans trépied est un peu contre nature.. mais c’est une transgression que j’aime.
I don’t particularly have a preference, as I work mainly in black and white I like the Foma in medium format because you can clearly see the frame numbers in the red window… Often I load fast 400 ISO film because shooting pinhole without a tripod is a bit unnatural.. but it’s a transgression that I like.
Vous agrémentez souvent vos photographies de dessins, de peintures et d’écritures manuscrites ? / You often embellish your photographs with drawings, paintings and handwriting?
J’ai débuté ma connaissance de la photographie dans des Photo-Club, ou l’enseignement dans les années 70, 80 était très classique et où l’on ne parlait pas du tout de Stėnopė, nous apprenions les règles, le cadrage, la netteté, l’alphabet de la photographie, mais pas la poésie de l’image. et comme j’ai toujours aimé la transgression, ajouter des lignes et des mots imaginaires à l’encre sur mes images c’est est un peu les enrichir d’une nouvelle histoire. Ajouter quelques ratures, pliures et déchirements au tirage lui donne de l’imperfection heureuse.
I began my knowledge of photography in Photo-Clubs, where teaching in the 70s and 80s was very classic and where we did not talk about Pinhole at all, we learned the rules, the framing, the sharpness, the alphabet of photography but not the poetry of the image. As I have always loved transgression, adding imaginary lines and words in ink to my images is a bit of enriching them with a new story. Adding a few scratch-outs, folds and tears to the print gives it happy imperfection.
Merci Alain!
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